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Les Chappé, une
famille de tisseurs de drap
et de notables, dont une branche fut anoblie
au XVIIIe siècle
D’où venaient-ils ? De Belgique, des Ardennes, de la Meuse, de Franche-Comté, de la Nièvre, de Provence ou d'Italie? Impossible à savoir actuellement. Autant d’hypothèses et de pistes qui restent à explorer.
Le plus ancien CHAPPÉ de la famille identifié était sans doute marchand ou tisserand. Il mourut à Gerbéviller, à la limite actuelle de la Meurthe-et-Moselle et des Vosges en 1676 et s’appelait Jean CHAPPÉ.
Il eut au moins un fils, Georges CHAPPÉ (1658-1731) né et mort à Gerbéviller.
Il fut marié une première fois avec Élisabeth MENGIN (ou MANGIN) (1647-1724), de Gerbéviller.
Puis il se remaria à 66 ans avec Marguerite
ANDRÉ également de Gerbéviller, sans doute liée à la
famille qui possédait les importants
tissages ANDRÉ de Gerbéviller.
Le fils ainé de Georges et Élisabeth, Claude Nicolas Joseph CHAPPÉ (1677-1741) fut Maître bonnetier à Gerbéviller.
Le deuxième fils, André CHAPPÉ (1683), quitta Gerbéviller et vint s’installer à Nancy entre 1717 et
son troisième mariage en 1729, avec Catherine BRABAN (1698-1764), peut-être pour y assumer une charge de notaire ou
d’avocat au Parlement du Duc de Lorraine. En tout cas son fils, André, était
dans cette situation et son petit fils Antoine André le fut, mais au Parlement
de Metz, appartenant au roi de France.
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Georges eut au moins quatre autres enfants : Élisabeth (1680-1760), Pierre (1686), François (1689) et Anne (1694), qui apparemment restèrent à Gerbéviller.
Claude Nicolas Joseph CHAPPÉ eut un fils Antoine CHAPPÉ (1726-1737), tisserand, qui décéda à l’Hopital Saint Abraham de Liège (Belgique). Son fils Jean Baptiste CHAPPÉ (1767), journalier-drapier, épousa en 1792, à Nancy, Jeanne ANTOINE (1771-1827).
Leur fils Jean CHAPPÉ (1811-1863), né à Nancy, peintre en bâtiments, épousa Françoise Joséphine ROSIER (1812). Ils donnèrent naissance à Auguste Isidore CHAPPÉ, père de Paul Alfred Charles CHAPPÉ (1881-1949).
Parmi les petits enfants de Claude Nicolas Joseph CHAPPÉ, on note Antoine CHAPPÉ, fils d’Antoine, né en 1726 à Gerbéviller, qui décéda donc à Liège en Belgique le 22 décembre 1783. Également un fils d’Antoine, Charles Pierre Joseph CHAPPÉ, né le 22 juin 1726 à Noiseux (Somme-Leuze) - Dinant - Province de Namur ( Wallonie ) – Belgique, qui fut Tisseur de drap, habitant à Nancy, Faubourg de la Constitution, où il se maria en 1785.
Ensuite on rencontre plusieurs tisseurs de
drap, tisserands, drapiers, tissier, tissier bourgeois… Charles CHAPPÉ (1695, 1755) / Pierre Joseph CHAPPÉ
(1770), fils de André CHAPPÉ et Marie Louise
DRIAN / Pierre Joseph Charles CHAPPÉ de LÉONVAL (1767), leur petit fils,
fils de Antoine André CHAPPÉ de LÉONVAL, et,
enfin, son arrière petite-fille, fille de Pierre Joseph Charles, Marie ( Mary) CHAPPÉ de LÉONVAL, née le
2/12/1811 ou 1815 à Nancy et se maria en Angleterre en 1843, à Saint-James (Birch in Rusholme) dans le Lancashire.
André CHAPPÉ eut un fils, André CHAPPÉ (1717 – An II-1794) qui épousa Marie Louise DRIAN (1721-1770). Sans doute fut-il Notaire, Avocat au Parlement de Nancy (de 1751 à 1766) où lui aurait succédé son fils. Il acquit un fief à Amance, près de Nancy en 1774.
Leur fils aîné Antoine André CHAPPÉ de Léonval (1743-1792), seigneur de Bioncourt, fut Notaire, Conseiller du roi à la chancellerie de Metz, avocat au Parlement de Metz et à celui de Nancy. Également colon en Haïti, planteur de café, Assesseur par commission du Conseil Supérieur de Saint-Domingue, il fut, ainsi que son gendre Louis-Marie AUSONNE, victime de la révolte des esclaves en 1792, menée par Toussaint LOUVERTURE.
Sa fille aînée Marguerite Antoinette CHAPPÉ de Léonval survécut à la Révolte au moins jusqu'en octobre 1792. André, le fils aîné d'Antoine ANdré, en voyage à Port-au-Prince, échappa de peu au massacre.
Antoine André CHAPPÉ de Léonval avait épousé Françoise
HORIOT DE COLLANCY (1750-1803), qui se remaria ensuite
avec Paul LAFITTE
Leurs autres enfants, André CHAPPÉ de
Léonval (1772-1817), baron de Bioncourt, Jean-Baptiste Nicholas CHAPPÉ de
Léonval (1776-1829), Pierre Joseph CHAPPÉ de
Léonval, Marguerite Eulalie CHAPPÉ de Léonval (1780-1857), épouse de Jean Nicholas LEPAGE, médecin à l’hôpital militaire de Nancy, Jean-Baptiste Paul CHAPPÉ
de Léonval (1782-1858), par la suite Paul Laffitte
CHAPPÉ,
s’installèrent en Angleterre, en Afrique-du-Sud, en Louisiane …
Une autre branche de CHAPPÉ à Gerbéviller descend de Jean CHAPPÉ, né vers 1645. Parmi eux de nombreux tisserands, tissiers… Georges CHAPPÉ (1780, 1859) ,fils de François CHAPPÉ et Claire GUILLAUME. Pierre, CHAPPÉ (1678 - Gerbéviller ,1742 Gerbéviller), boulanger et tissier, fils de Jean CHAPPÉ et Elisabeth THIRIET. Aucun doute qu’il s’agît de la même famille, mais reste à trouver le lien.
Enfin une branche de CHAPPÉ (CHAPPEY) existe dans les Vosges, ayant pour origine Colroy-la-Grande. La plupart sont agriculteurs. Aucun lien n’a été trouvé avec notre famille.
Le nom de famille CHAPPÉ connut bien des variantes : CHAPÉ, CHAPEY, CHAPPEY, CHAPPÉE, et même CHAPETTE parfois au sein de mêmes familles.
Gerbéviller,
petite bourgade située, en Meurthe-et-Moselle, entre Lunéville et les
contreforts des Vosges, dans la vallée de la rivière Mortagne est surtout connue,
aujourd’hui, par son château (Marquis de Lambertye) et par sa destruction
quasi-totale pendant la Première Guerre mondiale.